Un budget prudent… et ambitieux, écologiste et solidaire
Conseil municipal du 2 février 2021 (4)

Avec toutes les incertitudes actuelles ,et suite aux sévères critiques de Chambre Régionale des Comptes, on opte pour un budget sincère, prudent, mais ambitieux.

Après des années de critiques de budgets « insincères » de F. le Bohellec, après le rapport de la CRC qui confirme cette insincérité et en plus la « cavalerie budgétaire»  dont nous avons payé les pots cassés en 2019-2020, le maire et l’adjoint aux finances Christophe Achouri présentent un budget « sincère » (on ne budgète que ce qu’on est sûrs de pouvoir payer et qu’on va faire très vite), « prudent » (il nous manque encore trop de données, on fera un budget supplémentaire en juin), et pourtant ambitieux : nos objectifs électoraux se traduisent déjà dans le budget.

 

La genèse difficile du budget primitif

 

Minoritaire depuis septembre 2019, l’ancien maire n’avait même plus osé convoquer le conseil municipal après novembre 2019 ni donc faire voter le budget 2020. Mais les services l’avaient préparé. Arrivée le 4 juillet, la nouvelle équipe adoptait ce budget 2 semaines plus tard avec quelques inflexions sociales et humanitaires d’urgence, pensant l’infléchir plus significativement en septembre.

Hélas ! Pendant tout l’été, nous avons découvert les bombes à retardement : factures impayées, déficit de l’année 2019 entraînant une pénalité de 1,5 millions pour non-respect du pacte de Cahors signé par F. le Bohellec, d’autres pénalités de retard sur le rachat des réserves foncières prises en pension par le SAF (le principe est que la ville les fait acheter par le SAF et les rachète au SAF à une date convenue au départ, ce que F. le Bohellec ne faisait jamais, d’où intérêts moratoires à payer), injonctions de la CRC de constituer des réserves, etc. Le budget supplémentaire adopté à la rentrée était à nouveau accaparé par la réparation des dégâts d’une ville laissée sur la paille  par la gestion précédente.

Ce ne fut pas que du temps perdu. Exemples :

  • Nous avons tenté de faire annuler la pénalité de non-respect du Pacte de Cahors en recalculant devant le préfet le niveau de l’année de comparaison, 2017. Échec. Nous avons donc recalculé le déficit de l’année 2019, non sans succès. Par exemple les pénalités dues au SAF ont été recasées dans le budget « Investissements », qui lui est hors du pacte de Cahors. Résultat : le dépassement du Pacte par les dépenses de fonctionnement  2019 diminue, et l’amende chute à 350 000 euros. La lutte continue…
  • Nous avons récupéré plus de 500 000 euros de la part du Grand Orly Seine Bièvre pour les travaux qui lui reviennent et que F. le Bohellec faisait payer par la municipalité pour monter que « les communistes » du GOSB étaient des incapables.

Ce déminage des bombes à retardement est loin d’être terminé. Nous ignorons combien exactement il « reste à réaliser » de l’année précédente après le trou de 2019, combien  nous toucherons de l’État et de la solidarité horizontale entre les communes du fait de notre participation au GOSB , dont la CRC nous a révélé l’importance décisive.  D’où la prudence du budget primitif de 2021. Mais il faut vite fixer ce budget, pour ne pas fonctionner selon la règle des « dixièmes de l’année précédente ». On verra en juin pour faire mieux. En attendant, pour être sincères, on se base sur le « vraiment réalisé » de l’année 2019 et on pousse déjà vers la transition écologique, citoyenne et sociale, grâce au travail des services et les intenses consultations entre maires-adjoints.

Pour les recettes qui dépendent de nous, c’est simple : on ne change pas les taux d’imposition et on décide de ne rien vendre de ce qui nous reste de réserves foncières.

Pour les investissements, on se contentera donc, pour commencer, de consolider, réparer, ce qu’égrène le maire adjoint aux travaux, G. Bulcourt. Par exemple, la réparation des toits-terrasses (le plan voté en 2015 à l’instigation de Natalie Gandais n’ayant pas été respecté). Mais elles seront végétalisées ! On inscrit une première mise d’un million pour le bd Chastenet de Géry et le rétablissement du bus 131 : F. le Bohellec avait fanfaronné «Je mets 3 millions »…  et n’avait rien budgété du tout.

Le budget s’inspire des 11 priorités fixées au trimestre précédent, choisies parmi les promesses de notre programme. Mais le délégué à la jeunesse Mohand Ouahrani énumère la longue liste des mesures « transversales » en faveur de la jeunesse.

Pour la démocratie, la grande affaire sera la mise en place des conseils de quartier, qui dès cette année disposeront d’un petit budget participatif total de 100 000 euros, tandis que seront lancées les études pour la construction de la Maison du quartier Nord-ouest.

Mais la grande affaire est bien le début de la transition écologique, qu’expose Natalie Gandais.

 

La transition écologique

En charge de la transition écologique, Natalie Gandais détaille  longuement comment les engagements électoraux se traduisent dès cette année dans les actes :

– Suite à l’enquête auprès de la population, 60 emplacements ont été repérés pour les plantations d’arbres, 26 sont immédiatement disponibles, 130 arbres seront plantés dès février -mars.

– La dimension écologique est intégrée dans la Charte de l’habitat en cours d’élaboration, elle devra être prise en compte pour la rénovation du patrimoine de la Ville,

– La transition alimentaire, avec sa dimension solidaire, commence dès cette année à la Semgest.

Voici  son intervention :

Monsieur le Maire,

Avant d’intervenir sur le budget au nom du groupe Villejuif Écologie, je voudrais répondre à l’interpellation de Madame Esclangon, à propos de la décharge des Hautes Bruyères.  Je vous remercie de lui avoir encore une fois répondu que vous avez, que nous avons fait tout tout ce qui est de notre ressort d’élus municipaux.

Madame Esclangon, je suis interpellée chaque jour par le choeur des pleureuses à propos de ce scandale : « Mais que fait Natalie Gandais l’adjointe en charge de la nature ? »  Encore une fois, quand le Préfet, en septembre 2020, nous refuse droit dans les yeux de mettre des effectifs de police à l’entrée du fort pour empêcher d’y entrer les camionnettes chargées de déchets, que puis-je faire ? Dois-je aller me mettre toute seule en travers de leur passage ?

Et il y a encore plus grave, plus inquiétant que le scandale de la décharge, il y cette organisation maffieuse : qui sont les entreprise voyoutes qui envoient leurs déchets de chantiers à la décharge sauvage des Hautes Bruyères ? Qui organise cette filière ? Qui profite de la misère des habitants du bidonville pour les faire travailler dans ces conditions indignes ? Qui fait travailler ces enfants au tri et au recyclage des métaux ? Qui leur achète le fruit de leur travail ?

Alors oui, c’est grave, c’est scandaleux, et j’invite le choeur des pleureuses et des y’a k’a faukon à s’organiser, en collectif citoyen, à se grouper pour aller se coucher en travers du passage des camionnettes, à proposer des actions citoyennes devant la justice. Je serai à vos côtés.

 

À propos du budgetMonsieur le Maire, Monsieur le maire-adjoint en charge des finances, Mesdames, Messieurs, 

Lorsque nous avons adopté dès le premier conseil municipal de ce mandat,  un vœu déclarant Villejuif en situation d’urgence écologique et climatique, c’était l’engagement pour notre  nouvelle majorité d’inscrire toutes nos actions, toutes nos dépenses, dans la perspective de la lutte contre le changement climatique, pour protéger les habitants des canicules à venir, pour élaborer des stratégies de résilience mais aussi pour les protéger des effets sanitaire et sociaux de la crise écologique, et la pandémie qui nous accable, c’est bien une crise écologique..

Avec ce budget, nous faisons un grand pas vers la transition écologique, et je remercie toute la direction générale, et les agents, qui ont participé à l’élaboration de ce budget, et qui nous ont guidé vers les meilleurs arbitrages. Je remercie aussi nos collègues élus, de tous les groupes politiques, car ils partagent avec notre groupe le sentiment de l’urgence écologique, et nous travaillons chaque jour avec eux, sur les projets, tous les groupes confondus.

Par exemple, le projet de planter des arbres est mené par moi-même conjointement avec Gaelle Leydier, Cathy Morot et Guillaume Bulcourt. L’appel à projet que nous avons lancé en novembre a reçu 60 propositions d’habitants que demandent principalement des arbres fruitiers qui procureront de l’ombre mais aussi des fruits gratuits. Dès les vacances de février, et jusqu’au 20 mars, nous pourrons réaliser, avec les habitants, 30 de ces plantations, soit 130 arbres. Les habitants seront prévenus par flyers.

Au Parc Pablo Neruda, nous créerons un ilot de fraicheur, un jardin comestible, des allées débitumées, un espace protégé pour les personnes fragiles, un city stade rénové selon les souhaits des habitants qu’on réunira en groeps de travail dès que les conditions sanitaires (et la météo) permettront de se réunir à nouveau, en plein air

Le Square des Guipons sera rénové cette année avec les usagers, et un nouvel espace vert sera créé, rue Ambroise Croizat,, dans une démarche de conception participative avec les habitants du quartier et notamment ceux du Vercors, limitrophe.

A propos des travaux d’entretien et de rénovation des bâtiments municipaux, ils devront être exemplaires pour le climat, et innovants. Nous travaillons actuellement avec Gilles Lafon et Alain Weber, à une charte de l’habitat destinée aux promotteurs. Un sondage en direction des habitants montre que leur première préoccupation, avec l’arrêt de nouvelles constructions, c’est l’eau, l’énergie et les espaces verts. Je suis en charge de la partie « Environnement » de la charte, et au cours de plusieurs ateliers j’ai fait intervenir des bureaux d’études et des entreprises spécialisées, qui ont apporté beaucoup d’idées de pratiques et de travaux vertueux.

Ces pratiques doivent être recommandées non seulement aux promoteurs de constructions neuve, mais aussi à nous, la Ville, pour les travaux dans nos bâtiments, mais aussi à tous les habitants, les bailleurs, les copropriétés. J’ai donc proposé que cette charte puisse se décliner en une charte grand public, un cahier de recommandation pour engager tous les Villejuifois dans la démarche de la transition écologique : à eux aussi de débitumer les cours d’immeubles et les parkings, d’installer des toitures végétalisée et des jardins de pluie, à eux de faire de trous dans les clôtures pour laisser passer les hérissons, à eux d’installer des parpaing nichoir et d’accueillir les hirondelles ! A eux d’installer partout des mares et des bassins, il suffit d’y mettre un ou deux poissons rouges pour se débarrasser des larves de moustique. Il ne faut pas écouter les recommandations imbéciles de supprimer partout les flaques dès qu’on aperçoit un malheureux moustique tigre.

Pour l’entretien de notre patrimoine bâti, pas un centime ne doit être dépensé sans qu’on s’assure qu’il contribue à la lutte contre le changement climatique. Pour cela, pour la formation de nos élus comme de nos agents, j’ai demandé que la Ville adhère à Énergie Citées, nous devrions le voter au prochain conseil.

Nos propres travaux devront être exemplaires, innovants, avec des terrasses végétalisées qui retiennent l’eau de pluie pour la restituer en période de canicule, procurant ainsi de la fraicheur par l’évapotranspiration, à commencer par ce bâtiment des Esselières, qui nous accueille ce soir comme depuis le début de ce mandat, Monsieur le Maire, et qui a grand besoin de travaux d’étanchéité de toiture et de réparation de sa verrière.

A propos de la restauration scolaire et de la restauration des agents, en qualité de présidente de la Semgest, qui a la délégation de la restauration, celle des enfants et celles des agents, avec mes collègues Gilbert Chastagnac, Nadia Rekris, Philippe Meyne et Valérie Morin, nous avons adopté jeudi dernier la feuille de route, reflet de notre programme municipal : passer au 100% bio, de revenir à des repas fabriqués sur place à Villejuif, des repas cuisinés avec des fruits et légumes récoltés à ici Villejuif dans la ferme urbaine que nous avons en projet, et dans les potagers et vergers que nous commençons à planter dans les écoles dès ce printemps, d’offrir chaque jour un repas alternatif végétarien, d’offrir des petits déjeuner gratuits pour les enfants qui en ont besoin, de supprimer les contenants plastique, de réduire le gaspillage alimentaire, d’aller vers le zéro déchet et vers le recyclage des bio-déchets.

Concernant le passage au 100% bio et le menu alternatif végétarien, le marché qui lie la Semgest avec Scolarest est renouvelable à la fin de l’année, ce sera une étape pour atteindre une partie de nos objectifs.

S’agissant du recyclage des bio-déchets, avec Carel Assogba, nous préparons les manifestations de la quinzaine du compostage, début avril. À cette occasion nous proposerons aux habitants de se grouper pour animer des composteurs collectifs dans tous nos parcs, nous aurons aussi un premier débat public sur les possibilités de créer à Villejuif une grande plateforme de compostage, comme celle qui vient d’être inaugurée à Valenton, pourquoi pas sur le site de la ferme urbaine. Les bailleurs, les copropriétés seront vivement incités à participer à l’effort collectif pour installer des composteurs en pied d’immeuble.

La Musardière, le restaurant-cantine pour nos agents, rouvrira dès la semaine prochaine. Aussitôt que possible, pour l’équité que nous devons à nos agents, nous élargirons l’offre de la Musardière en multipliant les sites de restauration. Dès que la météo s’y prêtera, on pourra proposer de la restauration en plein air.

Monsieur le Maire, vous m’avez demandé que la Semgest participe à l’effort collectif de solidarité, et qu’elle prenne en charge les étudiants en situation de précarité alimentaire. J’ai déjà rencontré à ce sujet la présidente du bureau des élèves en soins infirmier de Paul Guiraud/Kremlin Bicêtre, et avec ma collègue Rakia Abdourahamne, nous vous proposerons un schéma de distribution de repas chauds et de paniers de denrées brutes.

Monsieur le Maire, mes chers collègues, rien de ces dépenses pour installer Villejuif dans la transition écologique n’est en trop. D’ici la fin du siècle, les températures risquent de grimper terriblement. Les climatologues et les écologistes le disent depuis longtemps. C’est désormais Météo France qui s’en inquiète : quel que soit le scénario de réduction des émissions de gaz à effet de serre,  le réchauffement de la planète va se poursuivre pendant les deux ou trois prochaines décennies, et on risque +4 degrés à la fin du siècle, avec des pics à +6 degrés. Alors oui, il est urgent de s’y préparer, d’entrer en résilience, et de tout faire pour protéger les Villejuifois du changement climatique.

 

Le débat

Miracle : c’est Monsieur le Bohellec soi-même qui sonne la charge de l’opposition. « Chef naturel dont l’autorité ne saurait être contestée »,  il s’était « retiré de la vie politique » après avoir été congédié par les Villejuifois, sans toutefois démissionner de ses multiples mandats, avait boycotté les premières séances de la nouvelle mandature, puis, estimant terminée sa traversée du bac à sable,  il est  revenu en boudant, n’a pas desserrer les dents pendant tout le débat sur le rapport de la Chambre des Comptes à propos de sa gestion. Maintenant, « il » va parler !

Mais en fait son discours est un flot de petites questions : « Comment allez-vous faire ceci ? allez-vous faire cela ? », comme si, à l’étape du budget primitif, on en était déjà aux rapports décidant les dépenses une par une. Comme il débarque, il reprend les débats des conseils municipaux précédents, qu’il a boudés. Ses discours sont ponctués d’allusions critiques à la gestion de Mme Coridillot : « Nous n’avons pas la mémoire courte. »

Et patatras, il sort « Vous parlez de cours de récréation débitumées et dégenrées. Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire dégenrées ? Vous parlez d’égalité femmes/hommes dans l’espace public. Ça veut dire quoi ? » Rumeurs dans la salle devant ces remarques néenderthaliennes. A-t-il oublié qu’en 2015, lui étant maire, une session entière de « sa » concertation publique sur le PLU était consacrée à ce sujet ? Que le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a consacré en 2017 un rapport spécial à l’école, révélant que les cours de récré sont monopolisées à 80 % par les garçons ? Il ne lit pas les Cahiers d’Esther ? Ni la Gazette des communes, qui fut sa lecture de base  , et qui souligne que toutes les réalisations actuelles qui « débitument » les cours de récré, pour des raisons climatiques, songent en même temps à les dégenrer par d’astucieuses mises en forme paysagères ?

Évidemment, il se fait « ramasser ». Inévitablement, on lui rappelle sa participation à La Manif pour tous : « Nous non plus n’avons pas la mémoire courte.» Hurlement de la droite : « Quoi !? vous nous accusez d’homophobie ? » Ainsi, la droite villejuifoise reconnaît que La Manif pour tous était une manif homophobe. C’est déjà ça.

Autre incident : F. le Bohellec reproche à la Ville de payer au SAF les indemnités de retard – parce que lui n’a pas racheté à la date fixée les terrains pris en pension par le SAF. Comme si le SAF était chargé de faire des avances gratuites à Villejuif : « Vous n’avez même pas obtenu des « camarades » qu’ils effacent l’ardoise ! » Le maire Pierre Garzon lui inflige une petite leçon de civisme : « Le Syndicat d’Action Foncière regroupe des villes de diverses couleurs politiques. Il obéit à des règles, les municipalités aussi. Il n’y a pas de passe-droit entre copains, qu’ils soient de votre parti ou du mien. »

Budget adopté ! La suite est consacrée à diverses mesures pratiques, ouvrant chacune des débats intéressants et apaisés. Un détail plein d’avenir : Villejuif adhère à l’association « Ville et banlieue » , ce qui lui permet de s’inscrire dans un beau projet : la candidature des banlieues au titre de « Capitale européenne de la Culture 2028 » !

++++

Le compte-rendu du conseil municipal est en quatre parties :

  1. La décharge sauvage des Hautes Bruyères au point mort. 
  2. Montée de l’endettement : la droite se réfugie ans la « vérité alternative ».
  3. L’épineuse question du temps de travail des agents.
  4. Un budget prudent… et ambitieux, écologiste et solidaire

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