Feuille de route pour la Semgest

La Semgest est la société d’économie mixte, largement propriété de la Ville qui lui a délégué la cantine de ses salariés, de ses écoles, et l’évènementiel, dont la gestion de l’Espace-Congrès des Esselières. Toutes ces activités sont lourdement frappées par les confinements, mais les problèmes sont plus anciens ! Les écologistes, depuis le mandat de M. Cosnier, ont souvent regretté cette « externalisation » de nos services publics municipaux — ce qui a permis aux maires et directeurs successifs d’agiter parfois l’épouvantail  des écologistes « ennemis de la Semgest » et de ses salariés. Au contraire, les écologistes ont toujours affirmé que ces agents devaient être aussi bien considérés que s’il faisaient partie du personnel de la Ville, et la Semgest elle-même comme un service public « in-door », comme on dit à la Commission de Bruxelles, c’est à dire quasi-intégrée à  la municipalité.

La verte Natalie Gandais, maire adjointe à la transition écologique, en est aujourd’hui la présidente. Le 28 janvier, elle a proposé au Conseil d’administration une feuille de route, approuvé par celui-ci, concrétisant nos engagements électoraux. Voici son discours.

***

À la suite des élections municipales de juin 2020, le conseil d’administration a été renouvelé, porteur des orientations de la nouvelle majorité municipale. Ces orientations résultent de ce que nous avons entendu des attentes des Villejuifois, depuis des années, et durant la campagne électorale.

 

Vous savez que nous sommes dans le cadre de deux délégations de service publique (DSP), l’une concerne la restauration collective, celle des agents de la Ville (c’est l’activité de notre restaurant La Musardière) et celle des enfants des écoles (c’est l’activité des Gourmands), l’autre DSP concerne l’évènementiel.

 

La mise en œuvre des nouvelles orientations, que je vais vous présenter, impliqueront un travail de fond, un travail auquel je souhaite associer l’ensemble des salariés de la Semgest, considérant que chacun, chacune doit pouvoir exprimer ses idées, ses propositions, afin que notre SEM trouve toute sa place dans le service que nous devons au public.

 

Il est clair que pour respecter les cadres des DSP, il faudra y introduire des avenants, ce sera fait le moment venu.

 

Concernant la restauration collective, je commencerai par celle des agents municipaux.

 

Aujourd’hui trop peu d’entre eux bénéficient du restaurant de la Musardière, et même aucun depuis la fermeture (que je n’ai jamais souhaitée). Nous avons d’une part des cuisiniers qui demandent à faire leur métier, et d’autre part des agents municipaux qui poursuivent leur mission de service public, en « présentiel » malgré la crise sanitaire. Nous connaissons les raisons qui empêchent nombre d’entre eux, en temps normal, de profiter de la Musardière (éloignement, difficultés de stationnement, temps de pause déjeuner).

 

C’est probablement une des raisons qui font que la Musardière n’atteint pas l’équilibre financier. Il faudra y remédier. Pour cela, je souhaite qu’on travaille à des solutions de restauration sur d’autres sites, notamment au centre-ville du côté de la mairie centrale, ainsi que dans le sud (du côté de la Maison pour tous Gérard Philipe), afin que l’offre soit mieux répartie, dans un souci d’équité du service offert aux agents municipaux. On peut imaginer par exemple un service de type food-truck ou de type traiteur simple ou tout autre solution qui permettrait à plus d’agents de profiter d’un repas chaud cuisiné le jour même. Nous avons aussi, dans la ville, de nombreux chantiers avec des ouvriers qui aimeraient qu’on leur propose des solutions de restauration. Explorons immédiatement ces pistes de travail. Regardons aussi comment proposer de la restauration en plein air, dès que la météo s’y prêtera.

 

Rouvrir La Musardière, élargir et adapter le service de restauration selon la situation sanitaire, en termes de calendrier, c’est la première priorité en termes de calendrier.

 

S’agissant de la restauration scolaire,

 

le souhait de la nouvelle majorité municipale est de passer au 100% bio, de revenir à des repas fabriqués sur place à Villejuif, et même, cuisinés avec des fruits et légumes récoltés à Villejuif dans la ferme urbaine que nous avons en projet, et dans les potagers et vergers que nous commençons à planter dans les écoles dès ce printemps, d’offrir chaque jour un repas alternatif végétarien, d’offrir des petits déjeuner gratuits pour les enfants qui en ont besoin, de supprimer les contenants plastique, de réduire le gaspillage alimentaire, d’aller vers le zéro déchet et vers le recyclage des bio-déchets.

 

Tout ne se fera pas en un jour !

 

Le travail est déjà engagé, sur l’expérimentation des bacs gastro en inox à l’école George Sand, ainsi que d’autres avenants au marché avec Scolarest, notre fournisseur, c’est la note que Madame H. vous présentera tout à l’heure.

 

S’agissant de la lutte contre le gaspillage alimentaire, Philippe Meyne, administrateur et conseiller délégué à la restauration scolaire et à la ferme urbaine, a déjà pris contact avec le Grand Orly Seine Bièvre qui propose (et finance) une démarche dans ce sens.

 

Concernant le passage au 100% bio et le menu alternatif végétarien, le marché qui lie la Semgest avec Scolarest est renouvelable à la fin de l’année, ce doit être une étape pour atteindre une partie de nos objectifs. C’est la deuxième priorité du point de vue du calendrier.

 

S’agissant du recyclage des bio-déchets, en qualité d’adjointe au maire de Villejuif j’ai demandé qu’on mette en place aussitôt que possible la filière du Syctom pour collecter les bio-déchets de la restauration scolaire et les apporter à l’unité de méthanisation, qui permet de récupérer du gaz et donc de l’énergie plutôt que de les brûler à l’incinérateur, ce qui émet des gaz à effet de serre nocifs pour la planète. Le marché des ordures ménagères vient à terme à la fin de l’année 2021, le cahier des charges est en cours de ré-écriture, ne manquons pas cette étape, la troisième priorité sur le calendrier.

 

Quant à cuisiner les repas des enfants sur place, cela fera l’objet d’une étude pour regarder si on peut transformer dans les écoles les offices de réchauffage et d’assemblage en cuisines de fabrication des repas, ou bien si on devra s’en tenir à la création d’une cuisine centrale à Villejuif.  On étudiera également comment le personnel de la Semgest comme celui de la Ville pourra s’adapter, évoluer dans ce sens.

 

Enfin, l’évènementiel. Il s’agit des fêtes et manifestations de la ville, il s’agit du centre de congrès des Esselières.

 

Nous savons que dans le domaine de l’évènementiel la DSP n’est pas toujours comprise. Nous avons entendu les agents de la Semgest qui aimeraient être associés, en amont, à la conception des évènements. Écoutons-les, travaillons mieux avec eux, ainsi la Ville et les villejuifois pourront mieux bénéficier de leurs compétences et de leur savoir-faire.

 

Nous pouvons commencer dès demain à mieux travailler avec la Ville, je m’y engage. Et j’invite justement la Semgest à participer, le 9 février prochain, à la réunion en mairie sur le projet de Fête des Fleurs, porté par Nadia Rekris, administratrice et conseillère déléguée aux festivités et fêtes de quartier.

 

Le Centre de congrès des Esselières est un atout pour le rayonnement de Villejuif, et d’autre part il sait voler de ses propres ailes et trouver une clientèle extérieure. Nous ferons le maximum pour en faciliter l’accès, je parle de l’installation de bornes Vélib’ comme de la réparation du boulevard Chastenet de Géry pour que le bus 131 puisse de nouveau y passer.

 

Toutefois, chacun a entendu parler du projet Campus Grand Parc, un aménagement urbain très important (logement, commerces et activités sur le thème de la santé), autour de la future station de métro Gustave Roussy. A terme, c’est-à-dire à l’horizon 2024 ou 2025, il est certainement envisagé un nouveau centre de congrès, dans ce secteur. Il nous faudra donc réfléchir d’une part aux partenariats qui pourront se nouer pour la création d’un tel centre, comment la Ville s’y impliquera, comment la Ville demandera à la Semgest de s’y impliquer. Et d’autre part il faudra réfléchir au devenir du bâtiment des Esselières.

 

Voilà notre feuille de route.

 

Alors, pourquoi un audit ?

 

(…)

 

A la réflexion, et en accord avec le Maire Pierre Garzon et le Directeur général des services Fabien Fabbri, au vu de la feuille de route, il nous a semblé utile , au delà d’un audit social, aux questions économiques et financières. Nous avons ainsi défini le champ d’un audit diagnostic et prospectif, et ses modalités participatives.

 

Je conçois cet audit comme un travail collectif, qui sera pour chacune, chacun, l’occasion de présenter ses idées, ses propositions pour l’avenir, pour parvenir aux objectifs de la feuille de route que je viens de vous présenter. Ce sera pour le conseil d’administration nouvellement élu le moyen de préciser et de reconnaître les compétences de chacune et chacun.

 

Par ce travail collectif, je souhaite que nous parvenions ensemble à établir un climat de travail bienveillant, dans l’intérêt de tout le personnel de la Semgest, et dans l’intérêt de tous les Villejuifois.

 

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