Le développement soutenable à Villejuif : bilan 2020
Conseil municipal du 14 décembre 2020 (2)

 

Ce bilan est une étape préalable au débat d’orientation budgétaire 2021. La négligence du maire précédent, qui n’avait même pas fait voter de budget pour 2020, n’a permis d’examiner le bilan 2019 que… le 23 juillet 2020 , à l’arrivée de la nouvelle majorité !

 

En cinq mois de mandat, il n’y a donc pas grand-chose de neuf au bilan. Natalie Gandais, maire-adjointe à la transition écologique, le présente :

Developpemnt durable 2020

 

Insistons sur trois points :

 

  • La réouverture des « relations diplomatiques » avec le Grand Orly Seine et Bièvre, qui a la compétence pour les déchets et l’enlèvement des dépôts sauvages. F. le Bohellec avait rompu ces relations avec le GOSB en 2017. Résultat : les Villejuifois payaient deux et même trois fois : en versant la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (au GOSB), en payant une entreprise, Pizzorno, pour faire le boulot, mais aussi en payant les salariés de la Ville qui avaient une convention avec le GOSB pour faire le boulot, financé par la TOM.

On se souvient que cette politique avait ruiné le budget « dépôts sauvages » de la Ville dans la 6 premiers mois de 2020. Dans un autre rapport, Natalie Gandais révèle que le GOSB va restituer 570 000 euros à la Ville pour le travail des agents qui, depuis 2017, aurait dû légitimement lui être facturé ! Les agents de la Ville se mettent aujourd’hui en 4 pour lutter contre les mauvaises habitudes d’incivilités (déposer des ordures n’importe quand, n’importe où). Ils ont même ouvert un groupe Facebook  pour sensibiliser la population et aux incivilités, et à leur travail. Natalie Gandais poursuit les discussion avec le GOSB et le Syctom pour leur faire prendre en charge d’autres services liés au « zéro-déchet ».

 

 

  • Le lancement de la consultation publique « Où planter des arbres dans la ville ? » Les Villejuifois ont répondu, suggérant 60 points de plantation. Les services en ont identifié 20 immédiatement disponibles (les autres n’appartiennent pas encore à la Ville).

 

Au passage, Natalie Gandais évoque en souriant le choix d’avoir fait décorer la ville avec des sapins et des traineaux de Noel, fabriqués par nos services en bois recyclé, plutôt que faire couper un sapin pour le planter devant la mairie et le brûler ensuite. Elle signale cependant que les écoles ont pu choisir et ont toutes préféré se voir attribuer un sapin coupé.

 

Les critiques de Mme Casel : sapin et coronapistes

 

L’ancienne adjointe à l’environnement et à la vie associative 2014-2020 prend la parole au nom du groupe Le Bohellec. Selon elle, Neruda, les plantations d’arbres, c’est très bien :« D’ailleurs, on allait le faire.» Ah zut, c’est ballot , si on l’avait fait, au lieu de s’acharner à couper les arbres, on aurait peut-être été réélu !

 

En revanche, elle attaque vigoureusement les sapins en bois recyclés et la coronapiste : « Je la traverse tous les matins, y a jamais personne ! »

 

Avant d’en venir au fond de ces critiques contre la politique écologiste, il faut peut-être rappeler que C. Casel était une Verte jusqu’en 2013, et que la même politique de décoration de la Ville pour les fêtes fut appliquée en 2014, déjà sous l’autorité de N. Gandais (et à la grande fierté des menuisiers municipaux !)  Vérité sous le Bohellec, erreur sous Garzon ??

 

Quant au coronapistes :

Décidées par la Région (présidée par Mme Pécresse…), elles ont pour but de limiter l’usage du métro pour se rendre au travail pendant l’épidémie, sans encombrer les routes en y allant en voiture. Les comptages montrent la Nationale 7 représente la plus grande fréquentation d’Ile de France, avec 7000 usagers/jour. Les comptage plus précis effectués par des bénévoles ont permis de constater que cette fréquentation baisse fortement au sud de du magasin Carrefour, quand la bande cyclable sur le trottoir est suffisamment dégagée : elle a été supprimée à cet endroit. Mme Casel, aujourd’hui vitriote, traverse sans doute la Nationale 7 en dehors des heures de pointe.

 

Quant à l’affaire des sapins :

Mme Casel souligne qu’un sapin de Noël restitue à peu près autant de gaz à effet de serre quand on le brûle en janvier que pendant qu’il pousse… dans le Morvan. Elle néglige évidemment l’assèchement en nutriments dans le sol du Morvan, et surtout la défiguration du paysage morvandeau par l’invasion de l’élevage en batterie des sapins de Noel, suivi de coupes à blanc. Des association écologistes se forment pour sauver le Morvan de la destruction, en achetant des parcelles d’arbres feuillus avant qu’elles ne soient transformées en sapinières.

A juste titre, Mme Casel indique que la fabrication du contreplaqué à partir du bois recyclé consomme de la colle. Mais il n’est pas question de brûler les sapins construits en contreplaqué : ils resserviront l’an prochain.

Elle aurait pu attaquer notre promesse non-tenue : décorer, au lieu d’un sapin mort… le résineux vivant de la place de la mairie : notre très beau cèdre ! Hélas, c’était prévu, mais dans le même contrat Semgest que le marché de Noel, annulé pour cause d’épidémie : la décoration du cèdre en est une victime collatérale. À l’année prochaine !

 

L’intervention de Carel Assogba, maire-adjoint à l’éducation au développement soutenable.

 

Mettant à profit son tour d’intervention au nom du groupe Villejuif-Écologie, Carel présente ses prépositions pour mettre en oeuvre sa délégation :

 

Monsieur le Maire, le débat sur ce rapport 2020 sur les actions de la Ville en matière de développement durable est pour moi l’occasion de proposer quelques perspectives pour l’année 2021.

Étant en charge de l’éducation à la transition écologique, je voudrais suggérer une série d’animations et d’actions, un ensemble de projets d’éducation populaire.

Les publics visés seraient les élèves des établissements villejuifois, les parents d’élèves, les agents des services municipaux voire les futurs membres et élus siégeant au futur Conseil Local de la Transition Ecologique.

Dans ce cadre, un certain nombre d’activités peuvent se dessiner en cohérence avec le calendrier des manifestations nationales, européennes et même mondiales : qu’il s’agisse des semaines de la nature, de la quinzaine du compostage, de la semaine du développement durable, de la semaine de la mobilité, de la jouréne sans voiture,  des semaines européennes de réduction des déchets(SERD)…

Ces manifestations, ces animations pourront être coordonnées avec les acteurs locaux de l’éducation populaire ( je pense notamment aux Maisons pour tous), comme avec les acteurs de la vie associative, ou encore le secteur de l’éducation, dans la perspective de concertation citoyenne et de co-construction de nos projets avec les habitants.

Il s’agirait notamment d’inscrire dans ce calendrier :

– En partenariat avec la communauté éducative, le débat sur les projets de cours OASIS (débitumées et dégenrées) comme le débat sur la mise en place de toitures végétalisées pour lutter contre les épisodes de canicule

– La sensibilisation et la formation des élèves au compostage (quinzaine du compostage)

– Lancer la pratique de la permaculture dans les parcs (semaine du développement Durable ou journée de la terre)

– Elargir la formation des agents des espaces verts sur ces thématiques durant ces journées précitées, et envisager le recrutement des jardiniers animateurs

– Examiner les questions de dépollution des sites pollués (je pense par exemple au jardin que nous voulons créer rue AMBROISE CROISAT face au pôle technique (journée de la terre ou SERD)

– Dans le cadre des semaines de la Mobilité, envisager le développement des ateliers vélos pour apprendre à faire du vélo ou les réparer ; mettre en place des consignes de location vélo, réfléchir à la création d’une foire aux vélos ou des parcours vélos sur la municipalité et ses environs.

Voilà Monsieur le Maire, quelques suggestions pour étoffer, j’espère, le rapport sur le développement durable que nous présenterons en 2021. »

*****

Le compte-rendu du Conseil municipal du 14 décembre 2020 est en 4 parties :

  1. C’est presque fait : l’OPH de Villejuif fusionne avec Opaly 
  2. Le développement soutenable à Villejuif : rapport 2020
  3. L’égalité femmes-hommes à Villejuif : bilan 2020 
  4. Débats sur la 5G et sur le Règlement intérieur

 

 

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