Cet été nous sommes passés, en France, de l’urgence écologique (résolution adoptée par la nouvelle municipalité de Villejuif, dès son entrée en fonction) à la « toute urgence ». Quatre vagues caniculaires, une sécheresse sans précédent, sept fois plus d’incendies de forêt que la normale, des orages dévastateurs…
De plus la guerre de Poutine à l’Ukraine provoque un bond du prix de l’énergie et de l’alimentation qui frappe particulièrement les ménages populaires de Villejuif, mais va aussi impacter le budget municipal.
Le groupe municipal « Villejuif écologie » s’est réuni fin août et a élaboré des lignes de propositions, que nous présentons au fur et à mesure en bureau municipal et dans nos « tribunes » de Villejuif Notre Ville. Les voici, en synthèse.
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Dès le 1er septembre l’essentiel de l’action de la municipalité pour l’année 2022-2023 doit être réorienté vers :
- La préparation de l’hiver, coté énergie
- La préparation de l’été prochain, coté « fraicheur »
- Dés aujourd’hui, la question alimentaire pour les plus démunis.
Le gouvernent vient de créer un fond vert doté de 1,5 milliards pour aider les municipalités à affronter cette toute-urgence. Il faut se hâter de construire les dossiers, car la concurrence sera forte ! Il faut en outre savoir rapidement si ce fond peut être disponible pour augmenter le million que nous avons voté pour l’aide aux bailleurs sociaux, voire pour les autres formes d’habitat.
Sans attendre le plan de transition écologique à élaborer le plus rapidement possible par le conseil de la transition écologique promis dans notre programme ( et qu’il faut mettre en place dès ce trimestre), des mesures immédiates et urgentes doivent être mises en œuvre.
Côté énergie
Conscient des risques depuis un an, le bureau du Syndicat de la géothermie, où nous représente A. Lipietz, vice-président, a proposé aux trois villes (Villejuif, L’Haÿ et Chevilly) un plan de de financement de lourds investissements pour s’affranchir du gaz, remplacé par des pompes à chaleur, plan adopté et qui sera réalisé dès ce mois d’octobre. Le chauffage n’aura plus besoin de gaz ! Il convient de demander un rapport sur la façon dont la Géothermie compte désormais affronter la hausse du prix de l’électricité.
Cependant, la géothermie ne couvre que les immeubles collectifs à l’ouest de la Nationale 7. Il convient d’apporter une aide à toutes les autres formes d’habitat, pour cela la Maison de la transition Wangari Matthai doit ouvrir une permanence pour conseiller les habitants sur les aides existantes.
Notre présidente Natalie Gandais, dans le cadre de son ancienne délégation « Zero déchet », avait lancé les négociations pour transformer nos bio-déchets en biogaz, il convient que le nouveau titulaire de cette délégation fasse un rapport sur l’état d’avancement de ce projet.
DANS L’IMMÉDIAT et d’ici l’hiver, tous les bâtiments municipaux à toiture en terrasse ou exposé au sud doivent être équipés de panneaux photovoltaiques. Couplés à des pompes à chaleur, ces panneaux suffisent en général à assurer l’essentiel du chauffage (quand un bâtiment n’est pas branché sur la géothermie) et en tout cas de l’éclairage, moyennant un abonnement à un prestataire offrant une « batterie virtuelle ».
Côté fraîcheur
Il faut accélérer la mise en place des cours-oasis dégenrées dites « cours éveil » dans la totalité de nos groupes scolaires, mais aussi débitumer les places sans ombre (comme le parvis de l’école Simone Veil) et prévoir des voilages couvrant les aires de jeu exposées au soleil, qui dès les beaux jours deviennent brûlantes pour les enfants.
Le plan de plantation de mille arbres durant le mandat doit être poursuivi voire accéléré en fonction de l’enquête participative d’il y a deux ans sur le foncier disponible, en prenant compte que des arbres replantés trop jeunes ne produiraient pas de fraîcheur avant plusieurs années. Évidemment, il ne faut plus couper aucun arbre adulte.
Les eaux de pluie doivent être systématiquement récupérées et utilisées pour alimenter l’arrosage et des bassins de fraicheur à disposer dans la ville.
Crise alimentaire
Dès la rentrée, les petits déjeuners gratuits doivent être mis en place dans toutes les écoles. L’aide à l’Epicerie solidaire doit être développée. La Semgest devrait envisager des repas à un euro pour les étudiants sans ressource.
Éducation à la transition écologique
La municipalité ne peut couvrir elle-même qu’une partie des besoins. Mais au moins l’information et la formation aux particuliers reste de sa responsabilité. Le plan d’éducation à la transition porté par Carel Assogba, discuté par le bureau municipal et présenté au conseil municipal quand il avait encore cette délégation, doit être appliqué sans délais.
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