Fête de la Nature : La Grande Ourse à l’honneur

 

Joyeuse surprise, la couverture du Villejuif Notre Ville de ce mois : dans le jardin de la Géothermie, potager partagé géré par La Grande Ourse, une photo de sa présidente Danièle Toru, ex-professeure de biologie et artiste peintre, entourée d’enfants du groupe scolaire Joliot-Curie.

Au coeur du quartier du 8 mai (nord-ouest de Villejuif)

La Grande Ourse est une association crée en 2017 avec l’ambition d’ouvrir un café solidaire centré sur l‘éducation populaire à la transition alimentaire : promotion du bio, enseignement de la cuisine non-carnée (sans être exclusivement végétarienne). Elle s’est malheureusement heurtée à un blocus implacable de l’ancien maire Le Bohellec, sous le prétexte que « le bio ne faisait pas partie du projet alimentaire de sa municipalité en direction des quartiers populaires », mais en fait parce que plusieurs de ses animatrices ou animateurs étaient dans l’opposition.

La Grande Ourse a dû évoluer, l’opposition du maire de droite entravant toutes ses initiatives. Elle a créé un potager partagé dans le jardin de l’église Sainte-Colombe, développé un service restau (bio et à base végétale) itinérant pour les fêtes de Villejuif, jusqu’à ce que la droite précise qu’aux fêtes des associations de Villejuif on ne devait servir « que du sucré »… Mais enfin elle a trouvé refuge dans le jardin de la Géothermie (21 rue JB Bodin) , prêté par le Sygéo-Semhach, un lieu stable, au cœur du quartier du 8 Mai où réside sa présidente et plusieurs adhérents.

Bien aidée par l’État, le département, le Grand Orly Seine et Bièvre, la Caisse d’Allocations Familiales d’Ile de France et bien sûr la Semhach, toutes institutions de mieux en mieux conscientes des services qu’elle rend à ce quartier délaissé, La Grande Ourse y a multiplié les activités. Elle a pu créer jusqu’à 2 emplois équivalent temps plein. Outre l’ouverture de ce Jardin à ses adhérent.es, elle offre une activité régulière d’éducation au potager à 7 classes du groupe scolaire Joliot-Curie et a noué des liens de solidarité avec la cité HLM Alexandre-Dumas (dont les enfants sont scolarisés à Joliot-Curie) :  soupes populaires pendant le confinement, cours de compostage,  journées avec gouter gratuit pour les enfants, animation l’été dans le cadre de « Été apprenant » et « Respire » (y compris des jeux en  anglais !), etc. Adhérents et salariés se voient offrir des stages de formation, à l’animation, au tissage d’osier vivant, à l’agriculture bio, aux mares (oui, on va en faire une), du GRETA à l’École Nationale Supérieure du Paysage du château de Versailles…

 

Potager, composter…

 

On s’équipe en recyclant

 

Les classes de Joliot-Curie ont leurs carrés

La serre offerte par la Semhach

 

La cabane en osier vivant 

Dans le cadre du Plan de Relance, La Grande Ourse a obtenu une subvention de 60 000 euros pour créer un Espace de Vie Sociale qui serait ultérieurement subventionné par la CAF. Mais cette importante dotation publique ne bénéficiera aux habitants du 8 mai (et en particulier de la cité Alexandre Dumas) que si La Grande Ourse parvient à trouver un local dans le quartier. Elle postule naturellement à un local dans le « Tiers lieu » que la municipalité vient d’ouvrir à côté du Parc du 8 mai.

 

La fête au parc du 8 mai

C’est précisément là qu’était lancé, mercredi 18 mai, la Fête de la Nature, avec pour finir un concert-lectures écologistes « Des jardins et des Hommes » de notre ami Patrick Scheyder (qui s’était déjà produit, avec Alain Bougrain-Dubourg,  l’an dernier dans le Parc Pablo Neruda (extraits video). C’est que les initiatives de la nouvelle municipalité se multiplient dans ce quartier.

  1. La cité Alexandre Dumas va enfin connaître une rénovation massive, dans le cadre de la ZAC Campus Grand Parc où elle a été incluse sur l’initiative de l’ancien maire EELV d’Arcueil, Daniel Breuiller. Cette rénovation sera donc conduite dans le cadre de la ZAC, qui dépend désormais du Gand Orly Seine Bièvre, avec pour aménageur la Sadev, mais son opérateur reste le bailleur de la cité, Logirep. Les élus Villejuif Écologie , qui appuient chaudement la rénovation, ne sont cependant pas d’accord avec le projet Logirep, qui densifie encore une cité déjà très dense, et se sont abstenus ou ont voté contre.
  2. Mais, consolation, un quatrième acteur (outre le Grand Orly Seine Bièvre, la Sadev et Logirep) est entré en scène : le Sedif, propriétaire du bouquet de châteaux d’eau en forme de flutes à champagne qui irrigue le secteur. Le Sedif cède à Villejuif l’accès à un jardin arboré jusqu’ici interdit, entre la départementale et les « flutes » : premier nouvel espace vert de la municipalité ! On lui cherche un nom, de femme naturellement, militante de l’écologie : vous pouvez voter ici entre : Berta Caceres, Flora Tristan ou Jane et Paulette Nardal.
  3. Enfin, la Ville a acquis une maison, condamnée à terme dans le cadre de la ZAC, mais où elle ouvre un « tiers-lieu », c’est à dire une maison commune associative, où on peut aussi mettre des services publics légers : elle servira pour ce quartier délaissé et excentré de mairie-annexe provisoire.

Le jardin des Flutes, futur « Jardin… »

 

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