Intervention de Bruno Lamour
Lors de la réunion publique du 7 novembre

Présentation

Militant associatif de longue date, mon engagement s’oriente sur 3 axes :

  • agir positivement, s’engager « pour » et sortir du « contre » : à s’acharner sur les obstacles on en oublie le but de son engagement.
  • lier les questions écologiques et les questions sociales et de droits: la première mesure écologique c’est la réduction des inégalités, disait déjà René Dumont en 1974.
  • la nécessité d’un dialogue constructif et respectueux entre mouvements citoyens et partis politique : chacun à sa place, dans son rôle, dans un respect mutuel.

Je viens vous présenter 2 démarches complémentaires allant dans ce sens :

  • le Pacte pour la transition
  • l’archipel citoyen « Osons les jours heureux »

Pacte pour la transition citoyenne : Construire ensemble les communes de demain

Le pacte pour une transition citoyenne est une initiative du collectif pour une transition citoyenne. Il est est outenu par une cinquante d’organisation, associations mouvements écologiques ou sociaux (Amis de la Terre, ATTAC, Greenpeace, Secours catholique ..) de partenaires de l’ESS (AMAP, Artisans du monde, Labo ESS, MES, Enercoop, Terre de Lien etc..), mouvements politique (Utopia etc..)

L’idée est de proposer un outils aux citoyens soucieux de s’engager dans la campagne des Municipales et au-delà. Il est constitué de 32 mesures (à 3 niveaux d’engagements) à caractère écologique, solidaire et/ou démocratique, et de 3 principes :

  • Sensibilisation et formation à la transition
  • Co-construction des politiques locales
  • Intégration des impacts à long terme et de l’urgence climatique et sociale

Le principe, c’est que le collectif de citoyens qui se constitue localement interpelle les listes candidates et passe un contrat pour un engagement à mettre en œuvre une dizaine de mesures. Le rôle du collectif ne s’arrête pas là. Après les élections, il sera chargé de suivre, voire d’accompagner ou de participer à la mise en œuvre des mesures. Et c’est lui qui, au final, décidera si le contrat est rempli.

Attention la manière vaut autant que le résultat : ainsi une commune qui, par exemple, met en œuvre la collecte de biodéchets, sans sensibilisation, sans participation des citoyens, ne respecterait pas le pacte. La vision est systémique : ainsi une commune qui ressortirait d’anciennes propositions de végétalisation d’un espace aujourd’hui occupé par des migrants ne respecterait pas le pacte. Les politiques doivent être construites en tenant compte de l’occupation de l’espace par les habitants.

L’Archipel citoyen « Osons les jours heureux »

L’archipel citoyen est une expérimentation initiée par une cinquantaine d’organisation pour collaborer autrement, mener des projets commun dans une esprit de coopération et en sortant des logiques compétitives. Il s’inspire de la pensée de Edouard Glissant. Pour lui un archipel est constitué d’îles qui partage un commun : l’océan qui les réunit. Chaque île développe une identité racine liée à sa culture propre et son histoire, et une identité relation car aucune île d’un archipel ne peut se concevoir seule. Rapporté au monde associatif, un archipel respecte l’histoire propre de chacune des organisations qui le compose. L’archipel est là pour favoriser les projets de ses membres à conditions que ceux ci soient pensés, construits en collaboration avec d’autres y compris dans d‘éventuels désaccords assumés. L’exigence, c’est que les organisation ne pensent plus leur stratégie en dehors de l’archipel.

L’archipel se réunit en lagon : l’espace central est vide de pourvoir. Cela veut dire que la question du pouvoir est posé, que les prises de pouvoir sont explicites, temporaires. Ne pas respecter cela revient à s’exclure de l’archipel.

Un voilier constitué de membres du lagon est au service de l’archipel et des projets (appelé pirogue)

C’est une organisation exigente. Il permet une approche systémique car il peut rassembler des organisation travaillant en coopération sur des objets ou sujets différents (handicap, climat, droits, féminisme etc…)

Appliqué à un territoire comme Villejuif, il pourrait rassembler des associations citoyennes entre elles, des partis politiques entre eux (chacun affirmant à la fois ses différences, mais aussi des communs), voire des associations et des mouvements politiques ensemble. Une dynamique citoyenne municipale s’est constituée à Toulouse pour présenter une liste. Elle rassemble des citoyens engagés dans des associations à caractère social, écologique mais aussi dans EELV et LFI.

Une idée : si des pactes étaient signés sur Villejuif, il serait possible de constituer un archipel de partis et de mouvement travaillant ensemble sur le 3eme principe du pacte : l’intégration des impacts à long terme et de l’urgence climatique et sociale.

 

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